Pour nounours
Alors, comme je l'ai dit je répondrai à vos questions
Nounours, la tienne m'a bien fait rire, même si j'ai mis du temps à capter
(c'est normal, lundi soir !)
Beeeeeeeeen comme d'hab, ce soir, je dors ! J'suis sage moi !!!
Alors, comme je l'ai dit je répondrai à vos questions
Nounours, la tienne m'a bien fait rire, même si j'ai mis du temps à capter
(c'est normal, lundi soir !)
Beeeeeeeeen comme d'hab, ce soir, je dors ! J'suis sage moi !!!
« Rendez-moi
mon élève ! » vociférait un vieil alchimiste alors qu’il était
enchaîné dans la prison du palais d’Argent. Hélas, ses cris étaient vains. Une
voix dans l’ombre lui dit alors :
- -
Ça
ne sert à rien Orek, il ne ramènera pas Aanor parce que tu le demandes.
N’oublie pas qui il est.
- - Je
ne me tairais pas tant qu’il ne me dira pas où elle est. Je ne l’abandonnerais
pas !
- - Orek !
Tu parles d’Aanor comme si elle était seule et sans ressource !
- - C’est
vrai, tu as raison, Améra. Aanor est avec ton fils, Siftélamos. Mais tu sais ce
que je ressens. J’ai déjà perdu un enfant, je ne veux pas que ça recommence,
soupira l’alchimiste.
-
- Je
sais, je sais Orek. Nous regrettons tous Laura, mais ce n’est pas de ta faute.
Ne t’en fait pas pour les deux petits, ils s’en sortiront très bien sans nous,
après tout Aanor est une Harmonie.
- -
Améra !
s’écria Orek, il ne s’attaque qu’aux Harmonies ! Aanor est une Harmonie !
- -
Qui
sont ses victimes ? demanda Améra.
-
- Il
y a la vieille Amélie, et les triplés. Tous disparus, pas de trace de lutte,
comme pour Aanor et Siftélamos.
- -
Dis-moi
Orek, dit Améra, pourquoi s’en est-il prit à mon fils ? Ce n’est pas un
Harmonie.
- - Il
a certainement dû la protéger. Tu sais comment il est.
- - Tu
n’as pas tord, mais il y a un moment que ces deux là ne se parlent plus.
- -
Ah
oui … A cause des fiançailles d’Aanor, c’est ça ?
- - Oui.
Il n’a jamais aimé les fréquentations d’Aanor, mais je ne me demande pourquoi
il ne t’a jamais demandé la permission de l’épouser.
- -
Siftélamos
n’admettra jamais qu’il aime Aanor. Il est beaucoup trop timide.
- - Siftélamos,
timide ? Tu rigoles ! s’exclama le père de Sift.
- - Dois-je
te rappeler qui a demandé à ta femme de t’épouser Améra ?
- - Bon,
d’accord, Sift est timide.
Ils discutèrent un bon moment, se
persuadant que leurs enfants étaient saufs.
Aanor
délirait dans son sommeil. Elle appelait Siftélamos et pleurait. Ridgea lui
passa un linge humide sur le front et soupira : cela faisait trois jours
qu’elle était dans cet état là. Ridgea
était prisonnier des habitants des cavernes, parce qu’il faisait partie de la
bande de brigands qui venaient deux fois par semaine dans le village du dessus.
A vrai dire, ils avaient commencé ces « raids » lorsque les leurs
disparaissaient petit à petit. Ils étaient alors persuadés que les magiciens y
étaient pour quelque chose, mais lorsque Ridgea fut capturé par ceux-ci, il se
rendit compte qu’eux aussi étaient victimes de ces étranges disparitions. Il
avait bien fait de la sauver, à première vue elle était magicienne, et les
siens n’aimaient pas ces gens là. Cependant, il n’avait jamais vu un magicien
avec un bâton aussi étrange : la plupart avaient seulement une grande
branche tordue, pas un bâton sculpté et orné de pierreries.
Aanor
finit par se calmer et ouvrit les yeux. Elle avait encore la vue trouble mais
sa fièvre était tombée.
- - Que
s’est-il passé ? murmura-t-elle.
- - Vous
êtes malade, répondit Ridgea, qui n’avait pas quitté la chambre. En même temps,
si vous avez passé une journée dans des vêtements trempés alors que l’hiver
s’annonce, c’est un peu normal.
-
- Ah
ah ah …dit Aanor, en faisant semblant de rire.
- -
Dites-moi,
êtes-vous une magicienne ?
- -
Pardon ?
s’exclama-t-elle, l’air outrée.
- -
Êtes-vous
magicienne ? persista Ridgea.
- -
Non !
Non et non !
- - Calmez-vous !
Je ne voulais pas vous offenser ! Mais, dites-moi alors, pourquoi
avez-vous un bâton magique.
- - Avez-vous
entendu parler des Harmonies ?
- -
Les
magiciens d’ici en parlent souvent comme si c’était des démons …
- - Je
suis une Harmonie, coupa Aanor. Et je déteste tous les magiciens. Des idiots
qui dénaturent tout et qui détruisent tout ce qu’ils touchent.
- - J’en
déduis donc que vous ne souhaitez par rester parmi eux.
- - Vous
comprenez vite, lança la jeune femme.
- -
Mais,
ils ne vous feront pas confiance. Les magiciens sont …
- - Des
abrutis. Je vais gagner leur confiance : je sais comment duper les
magiciens.
- - Aanor,
est ce que vous m’aideriez à m’échapper d’ici ?
- - Si
je sors, vous sortez aussi. Je dois retrouver Sift.
- - Qui
est donc ce Siftélamos dont vous parlez tout le temps ? demanda Ridgea.
- - Une
personne qui compte beaucoup pour moi. C’est de ma faute s’il est ici. C’est de
ma faute s’il a autant de problèmes …
- - Pourquoi
dites-vous ça ?
- - Sift
m’a toujours secourue. A chaque fois que j’avais des ennuis il me sortait du
pétrin.
- - En
même temps Aanor, si vous êtes une cible des mages noirs, il vaut mieux avoir
quelqu’un à vos côté.
- - Ridgea,
vous devez m’aider à sortir d’ici. Une fois dehors, il sera facile de retrouver
Sift.
- - Mais
vous êtes malade, coupa le jeune homme. Il ne faut pas que vous sortiez. Sinon
vous risquez de mourir. Si seulement les miens vous avaient trouvée avant eux.
Le Reptile aurait pu vous soigner.
- - Le
Reptile ? dit Aanor, surprise.
- - Oui,
le même que vous avez vu.
Leur conversation dura encore longtemps,
jusqu’au moment où Aanor sombra une fois de plus dans un sommeil agité. La
fièvre était remontée, et elle délirait à nouveau.
Orek et Améra étaient assis dos à dos, à moitié
morts. Une voix aigue les tira de leur sommeil comateux :
- - Regardez-les,
ricana la voix, les plus grandes personnalités du pays d’Argent dans leur
propre prison.
- - Rendez-moi
mon élève, hurla Orek en se relevant brusquement.
- - Tout
doux vieux crouton, tu ferrais mieux de t’inquiéter de ton sort.
- - Et
pourquoi ? demanda Améra.
- - Vous
le saurez en temps et lieu, répondit la voix.
- - Rendez-la-moi !
persista Orek.
- - Xu,
lança la voix.
La personne quitta la prison en ricanant. Orek tapa du poing contre le mur de pierre.
Améra se leva, lui aussi.
- - Xu ?
dit-il, imperturbable.
-
- L’île
de Xu, expliqua Orek, est un endroit où les magiciens bannissent leurs ennemis.
Si on croit ce que notre « hôte » raconte, ce serait là-bas qu’il aurait
envoyé Aanor et Siftélamos.
- -
Il ?
demanda Améra.
- - Le
mage noir.
- - Je
ne sais pas si tu as remarqué, mais la personne qui est venue nous rendre
visite était une femme.
- - Tu
veux dire que le Mage Noir serait …
-
- C’est
tout à fait possible, Orek. Les plus grands mages ont toujours été des femmes,
mais la plupart étaient du bon côté.
- - Si
c’est une femme, on ne pourra pas la déposséder de ses pouvoirs … soupira
l’alchimiste.
- - On
ne peut pas vaincre une magicienne ? s’étonna Améra.
- - Oui.
Contrairement aux hommes, la magie est présente dès la naissance chez les
femmes, on ne peut donc pas les déposséder. Les hommes deviennent magicien suite à une exposition aux courants
magiques, les femmes n’ont pas besoin de ça. Elles sont toutes des magiciennes.
Améra soupira : il n’y avait
aucun moyen de s’en débarrasser. Et la seule personne qui était capable de
détruire un courant magique était dans une autre dimension. Le général soupira,
et garda son calme.
-
- Il
doit bien y avoir un moyen de les faire sortir de l’île, non ?
demanda-t-il.
- - Oui,
mais le moyen est dans l’île, et ce n’est qu’une légende, répondit Orek.
- - Donc
tout repose sur une légende, en espérant que les autres exilés la connaissent.
- - Aanor
connaît cette légende, mais en tant qu’Harmonie, l’île de Xu va perturber les
canaux magiques qui la parcourent, expliqua Orek.
- - Tu
veux dire que …
-
-
- Si
elle ne rencontre pas un guérisseur, d’ici huit jours, elle va mourir.
- - Mais
…
- - C’est
comme ça, les Harmonies sont puissants, mais ont une santé fragile.
- - Combien
de personnes savent ça ?
- - En
tout, trois personnes. Moi, L’aîné des triplés et une femme qui s’appelaient
Eriana. Mais elle a disparu il y a plus de vingt ans.
- - Et
bien il y a une personne en plus, Orek. Et celle la ne veut pas le bien
d’Aanor, on doit découvrir qui c’est, avant qu’il ne soit trop tard. Combien de
temps avant qu’Aanor …
-
- Huit
jours, je te l’ai déjà dit, coupa Orek.
- - Bon,
alors prépare-toi à avoir mal au crâne les huit prochains jours Orek, lança
Améra, sur le même ton agressif.
Orek
se rassit et commença à réfléchir.
Cette partie, elle est pour vous !! ^^
Vous pourrez poser vos questions et j'essayerais d'y répondre le plus rapidement possible.
Laissez vos questions en commentaire sur ce message et j'y répondrais dans la semaine qui suit ^^
Je poserais parfois quelques questions moi aussi ^^
(oui j'suis curieuse ^^)
Voili voilou ^^
Les vagues s’échouaient sur la
plage, il était très tôt. Les dernières étoiles s’éteignaient, pour laisser
place au soleil, qui allait éveiller le village voisin. Le vent soufflait légèrement, agitant les
grains de sables. Ceux-ci s’amoncelaient
sur ce qui semblait être un corps. La mer montait tout doucement, immergeant
petit à petit le corps. Quand l’eau atteignit ses doigts, le corps se redressa
brusquement, la respiration irrégulière. C’était une jeune femme blonde, ses
vêtements étaient déchirés en plusieurs endroits et trempés. Elle tourna la
tête à droite, à gauche : elle ne reconnaissait pas les lieux. Ses yeux
brillèrent quand elle repéra un éclat bleuté dans le sable. Elle se leva,
trébucha, et se précipita vers l’objet. Elle le déterra. C’était un grand bâton
blanc sculpté et orné d’un saphir, elle le saisit et le serra contre elle.
Des brides de souvenirs remontaient
en elle. La guerre. Le siège. La fuite… Elle rouvrit les yeux et se laissa tomber dans le sable. Elle
soupira « seraient-ils …. Morts ? » Elle baissa la tête et prit
ses cheveux en main. Elle regarda alors
le bracelet qu’elle portait à son poignet. Il était en argent, et son prénom
était gravé dessus : Aanor.
Une fois de plus, elle se releva. Si
elle avait survécu, les autres aussi. Elle commença à marcher sur la plage en
criant. « Sift ! Sift ! Sift! ». Elle avança ainsi jusqu’à
ce que le soleil soit haut dans le ciel, c’est alors que son ventre se
manifesta. Elle s’appuya sur son bâton et mit sa main libre en visière pour
observer l’horizon, elle aperçut un village. Il n’était pas très loin, mais
elle ne l’avait pas vu à cause de l’éclat du soleil qui le masquait à ses yeux.
« Peut
être qu’ils sont là bas. » songea-t-elle. Elle pénétra alors dans le
village qui semblait être désert. « Il y a quelqu’un ? »
criait-elle à tout va. Elle n’obtint aucune réponse. Elle entendit des murmures
dans son dos. « Sift ? » dit-elle prudemment. Elle fit quelque
pas et reprit la parole. « Sache que si c’est une blague, Siftélamos, ça
ne me fait pas rire ! Allé montre toi Sift ! ». Elle arriva
devant une impasse. Elle soupira : ce n’était que son imagination. Aanor
était toute seule.
Elle erra dans la ville tout le
reste de la journée. Poussant des soupirs et continuant ses recherches. Peu
avant la tombée de la nuit, Aanor s’installa dans une impasse, à l’abri du
vent. Il ne faisait pas spécialement chaud, aussi, elle se roula en boule et
sanglota en silence. Qu’est ce qu’elle faisait ici ? Que s’était-il
passé ? Elle ne s’en souvenait même pas. Elle entendait seulement la voix
de Siftélamos qui criait son nom, après ça, plus rien.
Un grand cri déchira la nuit et
réveilla Aanor. Elle sortit de l’impasse et regarda en direction de la masse
sombre qui s’approchait. Elle venait du nord du village. Cachée par l’ombre
d’un mur, Aanor observa la masse et s’aperçut qu’il s’agissait en réalité d’un
grand reptile suivit d’une bande d’hommes armés et certainement peu
recommandable. Cependant, il était un peu tard pour prendre la fuite. Aanor
priait donc pour qu’ils ne la trouvent pas. Elle recula doucement jusqu’au fond
de l’impasse, et essaya de se faire la plus petite possible pour qu’ils ne
remarquent pas sa présence. Aanor ne
pouvait s’empêche de fixer le grand reptile, fascinée. L’animal tourna brusquement
la tête et fixa ses yeux rouges dans le regard saphir d’Aanor. Elle retint sa
respiration, c’est alors qu’un des hommes hurla : « Y a quelque chose
dans l’impasse ! » Aussitôt, trois hommes armés entrèrent dans la
cachette d’Aanor, qui se ramassa sur elle-même encore un peu, serrant contre sa
poitrine son grand bâton blanc. Elle
ferma les yeux, redoutant le moment où ils la trouveraient.
Aanor se sentit basculer en arrière,
et son cri de frayeur était étouffé par une main invisible. Elle tomba lourdement
sur le sol et se cogna la tête contre une pierre, la jeune femme perdit
conscience.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Aanor
vit un plafond sur lequel des oiseaux multicolores volaient. Elle se redressa
brusquement : elle était dans un lit, un grand lit. A côté, il y avait une
petite table et un fauteuil. Un jeune homme y était assis, et il dormait. Aanor
l’observa : il était plutôt grand, il avait des cheveux noirs et une peau
mate. Vêtu comme à la mode du pays d’Elio, le pays voisin à celui d’Aanor, il
était certainement important : ses vêtements sombres étaient brodés
d’argent, et il portait une bague où reposaient des armoiries. A côté du jeune
homme, il y avait son grand bâton blanc, Aanor était soulagée : elle craignait l’avoir perdu. Elle regarda le
reste de la chambre, les tentures, les meubles, puis reporta son attention sur
les oiseaux qui voletaient au plafond. Elle frotta son crâne et y découvrit un
bosse, certainement celle qu’elle s’était faite en se cognant. Une voix la tira
de sa rêverie : « Oh ! Vous êtes réveillée ! Vous avez eu
chaud vous savez ? Un peu plus et ils vous capturaient. » Aanor
regarda le jeune homme, qui s’était réveillé, l’air surprise. Elle l’interrogea
du regard.
- -
Vous
n’êtes pas d’ici, pas vrai ? demanda alors le jeune homme.
- -
En
effet, répondit Aanor.
- -
D’où
venez-vous ?
- -
Du
pays d’Argent.
- -
Ah
bon ? dit le jeune homme, comment vous êtes-vous retrouvée ici
alors ?
- -
Mon
pays est en guerre. Je me rappelle d’une bataille, et après plus rien. Vous
pouvez me dire où je suis ?
- -
Sur
l’île de Xu.
- -
Vous
voulez rire ? s’exclama Aanor, ce n’est qu’un mythe ! L’île de Xu
n’existe pas ! On l’a cherchée pendant des siècles et on ne l’a
jamais trouvée !
- -
Et
bien, détrompez vous mademoiselle, l’île de Xu existe. Seulement, on ne peut y entrer que par un seul
moyen : un portail.
- -
Mais
comment aurais-je pu traverser ce portail puisque mon dernier souvenir est
celui du palais d’argent !
- -
L’île
de Xu est l’endroit où les mages noirs exilent leurs rivaux après les avoir
battus, expliqua le jeune homme.
- -
Vous
voulez dire qu’on ne peut pas partir d’ici ?
- -
Malheureusement,
oui.
- -
Ah
misère … soupira Aanor.
- -
Je
peux vous poser une question ?
- -
Bien
entendu.
- -
Comment
vous appelez-vous ?
- -
Aanor,
et vous ?
- -
Ridgea.
- -
Hum
… hésita Aanor, savez vous s’il y a d’autres personnes qui sont arrivées ici en
même temps que moi ?
- -
Oui,
la nuit dernière, il y a encore eut un raid des bandits sur le village. Ils ont
emmenés un homme et deux animaux, mais je ne sais pas quoi comme animaux. Il y
avait un oiseau, ça c’est sur, et peut être un renard ou un chien…
- -
C’était
un loup, coupa Aanor.
- -
Comment
le savez-vous ?
- -
Pendant
la bataille j’étais aux cotés d’un ami qui semblait connaître notre ennemi. Il
était toujours accompagné d’un loup blanc, et moi, j’avais un petit oiseau
bleu.
- -
Et
vous pensez que c’est votre ami ?
- -
Certainement.
N’y a-t-il pas un détail chez lui qui vous a marqué ?
- -
Maintenant
que vous le dites … Il avait des cheveux
très clairs, presque blanc, mais il semblait très jeune.
- -
C’est
lui, murmura Aanor, c’est Sift …
- - Que
dîtes-vous ?
- -
C’est
Siftélamos. L’homme que vous avez vu s’appelle Siftélamos, il était avec moi
avant qu’on ne soit séparé. Vous dites qu’il a été emmené par les
bandits ?
- -
Oui,
répondit Ridgea.
- -
Qu’est
ce qu’il va devenir ?
- -
Certainement
un des leurs, ou un prisonnier.
- -
Je
dois aller le chercher.
Aanor ignora les protestations de
Ridgea : elle se leva et quitta la chambre, son bâton en main. Elle fit
quelques pas, et son regard se troubla. Elle trébucha, avança encore un peu,
puis s’écroula en murmurant le nom de Siftélamos, et sombra dans l’inconscience. Ridgea la rattrapa avant que sa tête ne
heurte le sol de pierre, et la porta jusque dans la chambre qu’elle avait
quittée.
Les bandits sortirent de l’impasse,
bredouilles. Celui qui semblait être le chef piqua de sa lance le dos du grand
reptile, qui le regarda en sifflant et en sortant sa langue fourchue. La bande
fit demi-tour, et repartit vers le nord.
Le reptile resta immobile un
instant, il fixait le fond de l’impasse, perturbé. Il aurait juré qu’il avait
vu deux saphirs luire dans les ténèbres. Il sortit sa langue fourchue et
l’agita avant de rattraper les bandits.
De retour dans le village des
montagnes, celui bâtit par les bandits, le serpent fut enfermé dans la prison.
C’était sa demeure, et il ne s’en plaignait pas : il était nourri et logé.
Cependant, depuis la nuit précédente, il y avait un jeune homme qui partageait
sa demeure. Pas que cela dérangeait le reptile, mais cet homme la délirait
pendant son sommeil, il avait certainement du essuyer une terrible épreuve, comme
tout ceux qui étaient arrivés sur cette île. Un nom revenait souvent dans ses
délires : Aanor. Se demandant bien qui pouvait être cette personne, le
reptile s’allongea dans sa cellule aménagée, et observa le nouvel arrivant de
ses yeux rouges. Il remarqua alors à côté du jeune homme un loup qui le fixait,
et un petit oiseau bleu perché sur l’épaule de l’inconscient. Le reptile détourna les yeux et regarda
autour de lui : il aimait détailler ce qui composait son environnement. A
vrai dire, la prison ressemblait plus à un hôtel plutôt, on s’y serait cru,
s’il n’y avait pas ces gros barreaux noirs aux fenêtres qui rappelaient le
premier but de ce lieu. Le gros reptile s’allongea et posa sa tête écailleuse
sur ses pates griffues.
Alors que l’aube se levait, le
reptile perçu un mouvement : le jeune homme était réveillé. Il était de
taille moyenne et, chose étonnante, il avait des cheveux d’un blanc éclatant.
Un autre détail surprit le reptile : le jeune homme avait des yeux
vairons : un bleu et l’autre gris. Celui-ci le fixait, curieux. C’est alors qu’il s’adressa au reptile :
-
-Qu’est
ce que tu fais la toi ?
- -
Je
ne vous permets pas de me tutoyer monsieur ! répliqua le reptile de sa
voix sifflante.
Le jeune homme sursauta : il ne
s’attendait pas à ce que le saurien lui réponde.
- -
Excusez
moi … Je … Je ne savais pas que vous parliez. La d’où je viens, les reptiles ne
parlent pas, dit le jeune homme confus.
- -
Ce
n’est pas grave. Qui êtes-vous ?
- -
Je
m’appelle Siftélamos, si c’est ce que vous voulez savoir, répondit-il.
- -
Drôle
de nom. Pour ma part on me nomme Salsira.
- -
Vous
pouvez parler, rétorqua Siftélamos. Vous pouvez peut être me dire où je
suis ?
- -
Sur
l’île de Xu.
- -
La
même île où sont exilés les opposants puissants des mages noirs lorsqu’ils sont
vaincus ?
- -
Oui,
c’est celle-ci.
- -
Ah
misère ! soupira Siftélamos.
- -
J’aimerais
savoir si vous étiez accompagnés lorsque vous êtes arrivés ici ? demanda
Salsira.
- -
Je
crois que oui. En tout cas, si j’étais accompagné, c’était par une jeune femme
blonde. Elle s’appelle Aanor.
- -
A-t-elle
des saphirs qui brillent dans son regard ?
- -
Pardon ?
- -
Avait-elle
des saphirs dans ses yeux ? répéta le reptile. Vous, vous en avez un,
ajouta-t-il.
- -
Ah
… Oui ! Oui, elle a des yeux bleus, comme des saphirs.
- -
Alors
votre amie est près de la mer.
- -
Comment
le savez-vous ? s’exclama Siftélamos.
- -
Je
l’ai vu disparaître dans les ténèbres. Elle doit être retenue par ceux qui
vivent sous la terre.
- -
Il
faut aller la chercher ! cria presque le jeune homme.
- -
Calmez-vous.
Les hommes d’ici n’ont pas tendance à faire confiance à ceux qui viennent de
l’autre côté : ils n’aiment pas les magiciens.
- -
Je
ne suis pas magicien, dit simplement Siftélamos.
- -
Alors
que faites vous ici ?
- -
J’ai
essayé de protéger Aanor, qui est magicienne, du sort du mage noir.
- -
Pourquoi
protégez-vous des gens comme les magiciens ? Ils se servent de l’énergie
vitale pour façonner le monde comme ils le souhaitent, sans prêter attention
aux dégâts qu’ils causent.
- -
Aanor
n’est pas ce qu’on peut appeler une magicienne normale.
- -
Vous
voulez dire qu’elle possède Le Don ? demanda Salsira.
- -
Chez
nous, nous les appelons les Harmonies.
- -
Cela
change tout. Si vous dîtes cela aux autres hommes, peut être qu’ils accepteront
de vous aider. Puis je vous poser une dernière question ?
- -
Bien
sûr.
- -D’où
venez-vous ?
- -
Du
pays d’Argent, répondit simplement Siftélamos.
- -
Je
vois. Je savais que votre visage m’était familier.
- -
Que … ?
- -
Le
fils de mon vieil ami Améra … le général de l’armée d’argent.
- -
Vous
connaissez mon père ?! s’exclama Siftélamos.
- -
Personnellement
non, mais je connaissais votre grand père, ce vieux druide un peu fou. Il est
partit il y a quelques années au sud de l’île, il a dit qu’il a trouvé un moyen
de quitter l’île, depuis on ne la plus revu.
- -
Comment
était-il ? demanda le jeune homme.
- -
Votre
grand père ? Comme vous, il avait les mêmes pierres précieuses dans ses
yeux : le saphir et l’argent. Vous lui ressemblez beaucoup, sauf que lui,
il avait un bras en moins
La
discussion se poursuivit jusqu’à l’heure du repas. Les bandits apportaient de
la nourriture au reptile quand ils virent que l’inconnu était éveillé.
Siftélamos leur expliqua alors les raisons de sa présence sur l’île de Xu et
leur fit part de son envi d’aller récupérer son amie chez les ennemis des
bandits. Ceux-ci, intéressés par le récit de Siftélamos et par la description
d’Aanor, décidèrent d’aller porter secours à la jeune femme.
L'île de Xu est ma toute dernière création et la première à figurer ici xD (Cherchez pas, je suis illogique)
Exilés sur l'île de Xu, Siftélamos et Aanor sont séparés. Atteinte d'une maladie étrange, Aanor doit tout faire pour quitter le retranchement des magiciens avant qu'ils ne découvrent sa véritale nature. Siftélamos, quant à lui, rencontre une personne hors du commun, qui va tout faire pour l'aider à sauver Aanor. A l'autre bout du monde, Orek, un alchimiste plutôt impulsif, et Améra, le général des armées du Pays d'Argent et père de Siftélamos, tentent de découvrir l'identité de ce mystérieux Mage Noir alors qu'ils sont emprisonnés
Bonjour Bonjour !! (non ce n'est pas une imitation de l'elfe)
Alors Alors, ce nouveau blog sera consacré à mes amis Voltaire et Montesquieu et tout leur potes philosophes ....
Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan j'déconnneeeeeee !!!
On va les laisser reposer en paix et puis c'est pas que je les aime pas, mais je pense que si je les fréquentait, je pense qu'ils deviendraient dingo ....
Et puis le sommeil éternel c'est sacré, alors on va pas les déranger.
En fait ce nouveau blog va regrouper mes différents textes, plus ou moins cons ....
Hum enfin bref il y aura un peu de tout, de l'humour, des sentiments de l'action comme un bon vieux film pourri qu'on trouve à la télé XD
Enfin bref sur ce .... bonne lecture !